D'où Claudia tire t-elle une si riche inspiration?
Une idée centrale anime toute ma peinture : le monde, tel qu' on le perçoit avec ses formes distinctes, ses matières diverses, ses couleurs, ses catégories, n' est qu' une illusion de nos sens, une déformation de notre intellect.
En fragmentant la surface du tableau par le biais du kaléïdoscope ou du puzzle -une constante dans mes toiles, qu' elles soient complétement abstraites ou plutôt figuratives-, je voudrais repenser la réalité admise pour aller chercher, au-delà de Maïa (le monde des illusions), d' autres dimensions qui pourraient nous guetter derrière le visible.
Cette idée est déclinée dans des séries (<< opus >>) dont les sujets sont aussi variés que le tango (symbole de réconciliation avec mon passé argentin et prétexte pour m' attarder sur les relations entre l' homme et la femme), le jazz (union de la peinture avec ma formation initiale de musicienne), le monde du silence (objets-emblêmes de notre entourage), l'hommage aux langues du monde (réalisé pour la Division des Langues de l'UNESCO), l'hommage à notre terre vivante (Pour l' amour de Gaïa), les << paysages >> polaires ou les métaphysiques in-formelles (vitraux, désagrégation, fenêtres, cristaux, spirales de vie et de temps.)
C.SALAMONESCO